piche

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : piché, Piche

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Terme signifiant « pénis » emprunté au parler des gitans sédentarisés du bas Languedoc, peut-être à rapprocher du castillan pijo. La dénomination péjorative des personnes est à rapprocher de bite, dans la même acception.

Nom commun [modifier le wikicode]

piche \piʃ\ ou \ˈpi.ʃə\ (prononciation méridionale) masculin et féminin identiques

  1. (Argot) Pénis (féminin).
    • Il aimait manger et boire, et les colons disaient de lui qu'il devait n'avoir plus vu sa piche depuis de longues années : pour qu'elle dépasse d'un ventre pareil, il aurait fallu qu'il ait les avantages d'un cheval. — (Laurence Biberfeld, La Meute des honnêtes gens, Editions Au-delà du raisonnable, 2017, chap. 15)
  2. (Par extension) (Occitanie) (Péjoratif) (Familier) Personne dont les goûts sont jugés condamnables par leur manque de raffinement ou personne dont on remet en cause les facultés intellectuelles et cognitives. — Note : Dans ce sens, il est parfois au féminin tout en désignant un homme.
    • C’est cette troisième raison qui fait peut-être le plus de mal à l’accent : parler "avec l’accent" hors de sa région, c’est souvent passer pour un plouc, un "piche" comme on dit chez nous. — (L'accent du midi en voie de disparition, La Gazette n° 1524, Du 31 août au 6 septembre 2017, sur fondationvarenne.fr)
    • Je me rappelle très distinctement avoir entendu une piche quelconque me dire, alors que je mentionnais Phèdre : « C'est qui, ce type ? » Pendant un quart de seconde j'avais hésité entre partir en courant, la frapper puis partir en courant et fondre en larme, […]. — (Margaux Guyon, Latex etc., Éditions Plon, 2011, chap. 10)
    • Ma ville déborde de piches en tous genres qui farcissent leur caisse de woofers et subwoofers pour faire péter les watts le samedi en faisant crisser les pneus (prononcer peu neus). — (forum.onlybass.com)
    • La piche tchoure un carbu pour sa bleue, part en bande pour la marave (bagarre), et tant mieux si les gonzes n’y entravent tchi, que dalle (si les gens n’y comprennent rien). — (Jacques Durand, Réflexions à partir de Figuerolles - La piche, site thierryarcaix.com)
  3. (En particulier) (Occitanie) (Péjoratif) (Familier) Fille considérée comme vulgaire ou excessivement maquillée ; pouffiasse ; cagole, en parlant d'une fille ou d'une femme.
    • Beaucoup d'hommes me regardent comme une piche mais vu le chemin de leurs yeux sur mon corps, il n'y a rien de mystérieux quant à leurs intentions. — (Adrien Féraud, Les naissances d'Azzuri, chez l'auteur/Lulu.com, p. 14)
  4. (Argot) État d’ivresse manifeste.
    • C’est bien moi ton seul apache, c’est moi qui t’fais l’amour sous piche
      Deux pachas nous repêcha, j’ai pris du temps pour la pécho.
      — (Moha La Squale, Ma belle, dans l'album musical Ma Belle, 2019.)

Dérivés[modifier le wikicode]

Forme de verbe [modifier le wikicode]

Voir la conjugaison du verbe picher
Indicatif Présent je piche
il/elle/on piche
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je piche
qu’il/elle/on piche
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
piche

piche \piʃ\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de picher.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de picher.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de picher.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de picher.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de picher.

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

  • Aide sur le thésaurus piche figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : pénis.

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Références[modifier le wikicode]

  • Henri Boyer, « Stigmatisation et mise en texte. L’identité « piche » en Languedoc », Revue languedocienne de sociologie et d’ethnologie, no 2, 1990
  • Henri Boyer, Langues en conflit, L’Harmattan, 1991